II. ANIMAUX SENSIBLES.
Point de colonne vertébrale ; un cerveau, et le plus souvent une masse
médullaire allongée ; quelques sens distincts ; les organes du mouvement
attachés sous la peau ; forme générale rendue symétrique par des parties paires,
qui sont bisériales lorsqu'elles se répètent.
Ces animaux sentent, mais n'obtiennent de leurs sensations que de simples
perceptions des objets.
Ici, commence, à l'égard des animaux, un ordre de choses très-différent de celui
qu'on a vu dans les animaux des quatre classes précédentes. L'organisation a
fait de grands progrès dans sa composition, et le système nerveux, éminemment
accru, et dorénavant parfaitement déterminable dans ses parties, est déjà
suffisamment composé pour constituer cet appareil d'organes essentiel à la
production du sentiment.
Ici encore, cette forme symétrique par des parties paires, et qui entre dans le
plan des animaux les plus parfaits, (I) se montre d'une manière remarquable;
(I) Ces expressions d'animaux parfaits et d'animaux imparfaits sont des
abbréviations élocutoires, commodes pour désigner ceux dont l'organisation
approche le plus de celle de l'homme ou s'en éloigne davantage ; l'organisation
de l'homme pouvant être considérée comme la plus parfaite, comme celle qui donne
le plus de facultés, et surtout la réunion de facultés la plus éminente.
Qui ne sait que chaque corps vivant quel qu'il soit, dans l'état d'organisation
où il se trouve, est un être réellement parfait, c'est- [c’est-à-dire]
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